Caroline, récemment arrivée chez Handiscopik, jongle habilement entre son rôle sur le terrain et ses missions au sein du bureau. Sa bonne humeur et son écoute attentive sont unanimement appréciées. Elle assure avec soin le lien entre les collaborateurs et les bénéficiaires. Attention, son sourire est contagieux, on vous aura prévenu !
Quel est ton parcours professionnel ?
Après ma classe de troisième, j’ai suivi un BEP sanitaire et social, puis j’ai obtenu un baccalauréat SMS (Sciences médico-sociales). Le domaine des personnes âgées m’a toujours beaucoup intéressé. J’ai commencé ma carrière avec un emploi-jeune. Malheureusement, à l’âge de 18 ans, j’ai été confronté à une hernie discale qui m’a obligée à réorienter mes projets. Devenir aide-soignante n’était plus une option viable pour moi.
En 2003, j’ai entrepris une formation dans le domaine de l’animation auprès des personnes âgées et des personnes en situation de handicap. À l’issue de cette formation, j’ai obtenu mon diplôme et décroché mon premier poste dans la Sarthe. Cependant, après la mutation de mon mari aux Sables-d’Olonne, je suis revenue en Vendée pour occuper un poste nouvellement créé à l’EHPAD du Poiré-sur-Vie.
Ce fut une période riche en apprentissages. J’ai notamment initié la création d’une association de bénévoles qui organise diverses activités comme le tricot, les balades et des partenariats avec les écoles. Ces initiatives m’ont permis de m’épanouir pleinement dans mon travail.
À partir de 2018, j’ai ressenti le besoin de m’orienter vers le secteur du domicile. J’ai constaté que les personnes âgées vivant chez elles n’avaient pas accès au lien social et aux loisirs proposés en EHPAD, j’avais le projet de pouvoir offrir ce lien.
Avec le temps, j’ai également éprouvé des difficultés à gérer l’évolution de certaines relations. Les enfants d’anciens résidents ou même d’anciens bénévoles devenaient à leur tour des bénéficiaires. La transition entre ces rôles était parfois délicate, et cela m’a profondément marqué.
Par la suite, j’ai travaillé à Montaigu, où j’occupais un poste mêlant animation et tâches administratives. J’avais à cœur de répondre aux besoins des résidents, mais je ne me reconnaissais plus dans la gestion institutionnelle de l’EHPAD. Je suis donc retournée vers l’animation en EHPAD à la Garnache, après 18 mois, j’ai pris mon envol afin de concrétiser mon projet lié à l’aide à domicile, ce qui m’a donc amenée à rejoindre Handiscopik en septembre.
Quel est ton rôle en tant que coordinatrice des équipes ?
Je supervise les plannings, j’évalue les besoins et les problématiques des futurs bénéficiaires, et je m’assure de trouver le collaborateur qui correspond le mieux à leur situation. Mon rôle est d’être le lien entre les bénéficiaires et les collaborateurs.
" Certaines personnes n'osent pas demander de l'aide, souvent par peur d'être jugées. Nous ne sommes pas là pour cela. Les aidants, tout comme les aidés, ont besoin de soutien "
Quelles sont les valeurs de Handiscopik dans lesquelles tu te retrouves ?
Chez Handiscopik, nous mettons un point d’honneur à être à l’écoute et de répondre aux besoins des bénéficiaires. Nous attachons une grande importance à la mise en place d’un accompagnement adapté, au-delà de l’aide classique.
Nous ne travaillons pas seulement pour les bénéficiaires : nous soutenons également les aidants. Cela permet d’accompagner tout un écosystème autour de la personne aidée. La clé d’un accompagnement réussi réside dans la coordination entre tous les partenaires. En veillant à ce que la personne évolue dans un environnement sûr et bien encadré – que ce soit à domicile, au travail ou à l’école – nous contribuons à son bien-être.
Notre approche est globale. Nous ne nous limitons pas à répondre aux besoins pratiques, comme entretenir la maison ou aider à la toilette, nous accompagnons la personne dans son maintien d’autonomie. Nous prenons le temps de construire une véritable relation avec chaque personne.
Que dirais-tu aux personnes qui hésitent à demander de l'aide à domicile ?
Certaines personnes n’osent pas demander de l’aide, souvent par peur d’être jugées. Nous ne sommes pas là pour cela. Les aidants, tout comme les aidés, ont besoin de soutien. Il est essentiel de déculpabiliser cette démarche et de rappeler qu’il n’y a aucune honte à demander de l’aide.
"Un professionnel bien dans sa peau est capable d'être pleinement disponible pour les autres. Il est essentiel de prendre soin de soi pour pouvoir s'occuper des autres correctement."
As-tu des conseils pour les générations futures ?
Être empathique est une qualité indispensable, mais il faut également savoir se préserver. Nous ne pouvons pas absorber toutes les émotions, car cela risquerait de nous rendre moins efficaces.
Un professionnel bien dans sa peau est capable d’être pleinement disponible pour les autres. Il est essentiel de prendre soin de soi pour pouvoir s’occuper des autres correctement.
Y a-t-il un moment qui t’a particulièrement émue ?
Depuis que je travaille ici, j’accompagne un jeune garçon. Grâce à nos interventions à son domicile, les retours des différents acteurs autour de lui – notamment l’IME – sont très positifs. Cette collaboration a porté ses fruits, et c’est extrêmement gratifiant de constater une telle évolution. Cela donne un véritable sens à mon travail au sein d’Handiscopik.
